samedi 2 octobre 2010

Derniers jours à Koudougou



Samedi 2 octobre 2010 :
Ça y est, la rentrée des classes a officiellement eu lieu. 
J’ai donc accompagné Joseph dans l’école primaire du secteur B, dans laquelle sont scolarisées deux de ses filles.
Aux abords de l’école, on vend des petits sachets glacés aux différents parfums : j’en teste un rouge vif. Je me laisse également tenter par une sorte de Carambar sans conservateur, produit de Côte d’Ivoire me dit-on. Quelque chose entre le caramel et la confiture de lait! Oui, je sais, je parle sans arrêt bouffe, je suis une vraie goulue…
La cour est immense car plusieurs écoles se la partagent. J’assiste à un véritable défilé de mode. Que ce soit la  version traditionnelle (pagne,boubou) ou plus moderne (jean, tee-shirt), on a pris soin de choisir sa tenue.
Dans les faits, la mise en place est un peu compliquée.
La directrice semble encore inscrire des élèves; certains enseignants débutent l’appel.
Et puis, plus rien de très précis. L’attente des retardataires, la recherche de clefs des locaux pas encore ouverts, la causette entre maîtres et maîtresses heureux de se retrouver. Les minutes défilent; dans la classe des CP1, certains s’impatientent et tuent le temps en se chicanant.
Je pressens qu’il ne se passera pas grand-chose de la journée : au mieux, on donnera la liste des fournitures scolaires et lundi débuteront les cours.
Je profite du reste de la matinée pour m’inscrire à la bibliothèque. Rayon Jeunesse, on y trouve Moby Dick, les aventures de Tom Sawyer, le Tour du monde en 80 jours, bref plein d’ouvrages intéressants. 
Toujours accompagnée de Joseph (ah mais que ferais je sans lui!), nous passons à l’école proche de la MDP pour demander si il est possible d’installer un panier de basket sur le terrain appartenant à l’école. « Faut demander à un soudeur, il sait faire ça » m’affirme Joseph.
Je me suis en effet procurée un ballon il y a quelques jours  auprès de Zakaria, collègue de Joseph, grand connaisseur de la pédagogie Freinet (il m’a filé plein de docs!) et initiateur de camps d’été mêlant activités culturelles et sportives.
Bref, tout ça pour dire que le rdv avec les enfants et ados du quartier est quasi quotidien ( vous pouvez nous retrouver là bas vers 17h00, plus on est de fous, plus on rit!) . Beaucoup ne connaissaient pas les règles au début mais l’ habilité de chacun s’est vite révélée.
Le directeur,à demi - endormi sur sa chaise, a vu ça comme une aubaine. Il avait justement prévu la réfection du terrain. Réalisant que c’est une école privée; je me suis dit en mon for intérieur «  à chacun ses responsabilités »; laissons le faire, après tout, c’est de son ressort. Et puis, un peu plus loin, au collège d’Aimée, un autre terrain existe donc il y aura toujours la possibilité de jouer.
Euh, j’en étais à la matinée donc! On a poursuivi notre route chez le menuisier le plus proche pour lui commander un tableau carré ardoisé d’1m20 de côté . Négocié à 9 000 FCFA, je l’emporte à Bissanderou dès lundi (support nécessaire pour animer les ateliers et, éventuellement, les cours du soir).
C’est sympathique ces rencontres successives avec tous les corps de métiers en bord de route; les échanges sont multiples : mécanos, menuisiers, soudeurs... C’est surtout qu’on réalise la fonction de chacun, on comprend les procédés de fabrication; l’usine, la division du travail et la haute technologie restant hors jeu pour le moment.
Je vous laisse Messieurs Dames, j’ai un tableau de maîtresse d’école à récupérer. Merci de votre attention et à bientôt pour un résumé des premières rencontres avec les élèves de Bissanderou.


1 commentaire:

  1. Bien votre dernier papier ...
    En Afrique, rien n'est sûr, mais tout est possible, en Europe c'est souvent l'inverse .......

    Attention à tout ce qui est vendu dans la rue, risque sanitaire !!!

    Bonne arrivée à Bissandérou,

    A+

    jean

    RépondreSupprimer